dimanche 23 mars 2014

本当の気持ち

Ta tête reposait sur mon épaule, ma main était sur la tienne. 
Nos yeux, rivés sur l'écran, ne voyaient pourtant pas le même film
Moi, c'est simple, j'étais là-bas
Tout. 
les inflexions de voix 
les séchoirs à pinces sur les balcons 
les cartables des écoliers
 les bustes inclinés
 les parois en papier
 les formules  
-de remerciement 
d'encouragement
 d'accueil
 de salutation
 de désolation- 
les chaussures à talons
 les chaussons
Tout me ramenait à ce qui avait été mon quotidien dans un autre temps.
A la fin : 
-C'est peut-être comme si toi, je ne sais pas, tu voyais un film qui se passerait aux Canaries. 
-Non : c'étaient les films français qui me faisaient cet effet.*

*et, récemment, tu m'avouas Je perds mon espagnol ! et je dois me forcer à imaginer le temps où tu ne parlais ni aux bêtes ni à personne, ni ne jurais dans l'atelier dans ta langue maternelle.

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