mercredi 20 août 2014

Là, c'est le jour où j'étais 
à New York, 

Lexington avenue, plus exactement. Là où Brandon Moy rencontre totalement par hasard son grand ami d'adolescence, Albert Fergus, vingt ans après qu'ils se sont perdus de vue. Sur le trottoir, devant le restaurant Continental, où Albert retrace à grands traits sa vie : voyage au Mexique, drogues diverses, femmes fabuleuses, vie dans une grotte puis dans une communauté de moines bouddhistes, combats de boxe, dettes, écriture d'un récit de science fiction, emploi de scénariste à Los Angeles puis de découvreur de jeunes talents et toi ?
Que dire ? Son appartement confortable tout près d'ici ? Son travail d'avocat immobilier dans l'une des tours jumelles ? Son mariage devenu un peu terne avec Adriana qu'il connaît depuis la fac ? Son adorable  fils dont la naissance lui a toutefois fait renoncer à une grande part de sa liberté ?
C'est au moment où Brandon élude la question de son ami que, quittant des yeux mon livre et relevant la tête, je me suis aussitôt retrouvée sur la place du marché, où les gens qui passaient étaient nombreux à porter les mêmes chaussures que les miennes ainsi que des ensaimadas qu'ils allaient partager en famille. 

La vida de los demás nos parece cada vez más formidable. Miramos a nuestro alrededor y encontramos siempre personas que viven en casas como las que nosotros querríamos poseer si tuviéramos dinero para comprarlas, amigos que frecuentan los círculos sociales en los que desearíamos alternar, a compañeros de trabajo que siguen amando a sus esposas con el apasionamiento brioso que nosotros ya ni siquiera somos capaces de recordar, y vecinos de edificio que viajan cada trimestre a un lugar remoto y paradisiaco del planeta para conocer sus templos o sus playas. Si tienen una edad parecida a la nuestra, esos mismos individuos nos mira a su vez con una enviad parecida y creen que somos felices porque disponemos de tiempo para leer los libros que a ellos se les van amontonando en la biblioteca, porque desempeñamos un trabajo sosegado o porque las mujeres caen rendidas a nuestros pies sin demasiado esfuerzo. A veces, incluso, las causas de la envidia son idénticas : deseamos de la vida de alguien lo mismo que él desea de la nuestra. A los cuarenta años, en suma, la felicidad se convierte en un asunto que concierne solamente a los demás. 
Luisgé Martín. La misma ciudad

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