dimanche 4 janvier 2015

Saturday come slow

La journée avait commencé comme souvent.
Et avait continué comme tout le temps.*
Le soir, cependant, il y avait dans l'air une allégresse qui, les autres jours, n'y était pas. 
Face à la mer, j'ai célébré solitairement, intérieurement,
 ton retour prochain, 
la fin de ma carrière de femme de marin. 



*Cette fois, cependant, les pages lues sur l'escalier étaient en français : 
Je pense : "J'ai vécu une année riche en événements, et pourtant je n'y comprends rien, rien de plus qu'un nourrisson. De tous les gens de cette ville, je suis le moins apte à rédiger un Mémorial. Mieux vaut le forgeron avec ses cris de rage et de chagrin."
Je pense : "Mais quand les barbares goûteront le pain, du pain frais avec de la confiture de mûres, ils seront gagnés à nos moeurs. Ils s'apercevront qu'ils ne peuvent pas se passer du savoir-faire d'hommes qui savent faire croître les épis pacifiques, ni de l'adresse des femmes qui savent employer les fruits bienveillants."
J.M. Coetzee. En attendant les barbares.

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