dimanche 10 janvier 2016

Ma double vie

En l'absence de toi, (1) je fais des provisions d'aventures, d'anecdotes, que je te relate quand on se retrouve ou quand j'écris les rédactions (2) que tu m'aides à corriger.
Pour voir les premières fleurs des amandiers, nous étions heureusement ensemble : je n'aurais pas su te les raconter.
(1)
alors même que, parfois, tu es juste à deux pas de moi,

(2)
par exemple :

El ánimo y el desánimo (3)
El martes, hemos ido a Palma, mi novio y yo. Como siempre, hemos ido a las bibliotecas de la ciudad pero, además, también hemos ido a algunas librerías. 
A dos cuyas especialidad son los idiomas porque estaba buscando una gramática española, a una que vende cómics porque mi novio debería comprar unos mangas. Y, al fin, a Babel porque… porque es Babel y solemos ir allí. 
En la biblioteca Can Sales, he cogido una gramática de nivel A1-A2. Desde dos días, reviso lo que ya tengo que saber pero que, a veces, todavía no sé. 
Hoy, estoy en la unidad 7, al asunto de los verbos irregulares al presente del indicativo. Hay unas viñetas donde una chica habla con el chico con quien comparte el piso mientras esta mirando dentro de la nevera. Le pregunta : "¿Qué tal tus clases de inglés?". Y él responde : "Bien. Ya entiendo un poco más, pero siempre repito los mismos errores." Y yo, me siento igual. Tan optimista como deprimida. 
Es por eso que necesito de verdad esta gramática básica pero también es por eso, además de haber comprado esta, he comprado una gramática del nivel B1. 
En la libreria de comics, había mucha gente. En gran mayoría : jóvenes. Mientras mi novio estaba buscando mangas, he mirado un cómic de un dibujante español que se llama Alberto Madrigal y que me parecía muy bonito. Pero no lo he comprado porque ya había comprado una gramática y soy una chica muy seria. 
En Babel también había mucha gente pero menos jóvenes. Mi novio se ha quedado en la primera parte de la tienda, leyendo el empiezo de un libreto de Flaubert. Después, me lo ha hecho leer porque lo pensaba divertido y lo estaba de verdad. 
Yo, llegando a la segunda parte de la libreria, he visto a un escritor que me gusta mucho, Agustín Fernandez Mallo, que estaba delante la estantería de filosofía. Como estaba solo, no he reflexionado, he ido a hablar con él sin pensar antes en lo que iba a decirle. 
En ese momento, estaba muy satisfecha de la aventura mía. Agustín tenía pinta de estar sorpresa pero ha sido encantador conmigo y, al final, me ha parecido contento de este encuentro. 
Sin embargo, después, cuando he contado todo esto a mi novio, me he sentido bastante deprimida porque había hecho los mismos errores de siempre y he empezado a pensar que, si Agustín había parecido contento, no estaba porque me había encontrado pero porque era el fin de la conversación y podía, por fin, irse de la librería, lejos de la loca francesa que le había hablado de no sabía que. 

(3)
Le courage et le découragement
Mardi, nous sommes allés à Palma, mon amoureux et moi. Comme toujours, nous sommes allés dans les bibliothèques de la ville mais, en plus, nous sommes aussi allés dans des librairies. 
Dans deux dont la spécialités sont les langues parce que je cherchais une grammaire espagnole, dans une qui vend des bandes dessinées parce que mon amoureux devait acheter des mangas et, enfin, à Babel parce que… parce que c'est Babel et que nous en sommes des habitués. 
A la bibliothèque Can Sales, j'ai emprunté une grammaire du niveau A1-A2. Depuis deux jours, je révise ce que je dois déjà savoir mais que, parfois, je ne sais pas encore. 
Aujourd'hui, j'en suis à l'unité 7, au sujet des verbes irréguliers au présent de l'indicatif. Il y a une illustration où une fille parle avec le garçon avec qui elle partage son appartement en même temps qu'elle regarde dans le frigo. Elle lui demande "Ça va, tes cours d'anglais ?". Et il répond : "Oui. Je comprends déjà un peu mieux mais je fais toujours les mêmes erreurs." Et moi, je me sens comme lui. Aussi optimiste que déprimée. 
C'est pour cela que j'ai vraiment besoin de cette grammaire basique mais c'est pour cela aussi que, en plus d'avoir acheté celle-là, j'en ai acheté une autre du niveau B1.
Dans la librairie de bandes dessinées, il y avait beaucoup de monde. En grande majorité : des jeunes. Pendant que mon amoureux cherchait ses mangas, j'ai regardé un album d'un dessinateur espagnol du nom de Alberto Madrigal et qui me paraissait très beau. Mais je ne l'ai pas acheté parce que j'avais déjà acheté une grammaire et que je suis quelqu'un de sérieux. 
A Babel aussi, il y avait beaucoup de monde mais moins de jeunes. Mon amoureux est resté dans la première partie de la librairie, à lire le début d'un petit livre de Flaubert. Après, il me l'a fait lire parce qu'il le trouvait amusant et il l'était, en effet. 
Moi, quand je suis arrivée dans la seconde partie, j'ai vu un écrivain que j'aime beaucoup, Agustín Fernandez Mallo, qui était devant le rayon de philosophie. Comme il était tout seul, je n'ai pas réfléchi, je suis allée lui parler sans penser à ce que j'allais lui dire. 
A ce moment-là, j'étais très satisfaite de mon aventure. Agustín avait l'air surpris mais il a été charmant avec moi et, finalement, il m'a semblé content de cette rencontre. 
Cependant, plus tard, quand j'ai raconté tout cela à mon amoureux, je me suis sentie assez déprimée parce que j'avais fait les mêmes erreurs que toujours et j'ai commencé à penser que, si Agustín avait semblé content, ce n'était pas parce qu'il m'avait rencontrée mais parce que la conversation s'achevait et qu'il pouvait enfin s'en aller, loin de la française folle qui lui avait parlé de il ne savait pas quoi. 

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