jeudi 16 juin 2016

Bruits qui ont disparu de ma vie

Le diamant posé sur les premiers sillons d'un vinyle, le bras du tourne disque qui retourne à sa position de départ à la fin du disque. 
(J'ai possédé peu de 45 tours, peu fréquenté les boums. Mais l'appareil de ma soeur permettait d'écouter les 78 tours de ma mère.) 
Le déclencheur de mon reflex Leica. 
(Un jour, le jeune vendeur du grand magasin culturel m'a regardée d'un air plein de bonne volonté en même temps que d'ignorance totale quand je lui ai demandé où se trouvait le rayon des pellicules photo)
Le cliquetis du projecteur de diapositives. 
(J'avais trouvé à la braderie de Lille de jolies boîtes en bois qui avaient permis de les trier et les conserver plus pratiquement que dans leurs étuis en plastique. )
Le bouton stop du lecteur de cassette, se relevant automatiquement à la fin d'une face. 
(Jamais je n'ai eu d'appareil auto-reverse, jamais de walk-man. J'aurais aimé.)

Mais je sais gré aux récentes technologies qui emplissent ces fonctions tout en allégeant mes déménagements et mon sac à main, me rendent moins nécessaire un nombre élevé de mètres carrés, tout en me permettant d'écouter, à la demande, les bruits : d'un disque vinyle, d'un appareil photo reflex, d'un projecteur de diapositives, d'une cassette

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